Paris
La décision de construire le centre Pompidou, fut prise par le président homonyme lorsqu’il accéda à la présidence en 1969. Georges Pompidou voulait « passionnément que Paris possède un centre culturel () qui soit à la fois un musée et un centre de création, où les arts plastiques voisineraient avec la musique, le cinéma, les livres, la recherche audiovisuelle ». Il fit ainsi de la construction de ce centre un projet présidentiel.
Le bâtiment donne l’impression d’être retourné comme un gant. Ses architectes ont en effet rejeté ascenseurs, escaliers roulants, conduites d’air et d’eau, et même son ossature d’acier à l’extérieur, ce qui leur a permis de créer à l’intérieur des surfaces entièrement dégagées et adaptables, notamment pour le musée national d’art moderne. Fauvisme, cubisme, surréalisme, toutes les principales écoles modernes y sont représentées par des artistes comme Matisse, Miro, Picasso ou Pollock.
Sur le parvis, devant l’entrée, des musiciens et bateleurs font régulièrement la manche devant la foule des flâneurs et des visiteurs.
Le Centre Pompidou a souvent été comparé à une raffinerie en raison de ces énormes conduits apparents. Ceux-ci sont peints de couleurs différentes en fonctions de leur utilité (bleu pour les gaines d’aération, vert pour les tuyaux d’eau, jaune pour les lignes électriques et rouge pour les voix de circulation). En 1977, l'année de son inauguration par le président Valéry Giscard d'Estaing, le Centre Georges Pompidou a absorbé à lui seul un septième du budget de l'Etat pour la culture.
Le centre accueille 25000 visiteurs par jour, en dehors des mardi et du 1er mai, ce qui en fait un des lieux les plus fréquentés de Paris (près de 8 millions de visites par an), devant la Tour Eiffel (près de 6 millions de visiteurs par an).
Beaubourg (l’autre nom du centre) est le premier prêteur au monde avec 2 200 oeuvres par an envoyées à l'étranger, mais il reçoit aujourd'hui plus qu'il ne prête.