Paris
lors que la France sort de la 1ère guerre mondiale et que le pays est en reconstruction, la compagnie ferroviaire de Paris-Orléans entreprend la construction d'entrepôts frigorifiques destinés à stocker les denrées alimentaires arrivant de province pour alimenter la capitale. En 1921, la gare frigorifique de Paris-Ivry voit le jour, et demeurera en activité jusqu’à la fin des années 60 et l'avènement des Halles de Rungis. Les locaux, devenus propriété de la SNCF resteront alors une quinzaine d'années à l'abandon. En 1980, la SNCF accepte de louer quelques mètres carrés de cette friche industrielle à des artistes en recherche d'ateliers, et en 1985, une agence immobilière propose à la SNCF de gérer ce bâtiment. « Les Frigos » venaient de naître. En quelques jours, des fenêtres sont percées et la totalité de la surface louée à de nouveaux artistes. Un peu plus tard, « les Frigos » seront aménagés par le percement de fenêtres, la pose de cloisons, l'apport de l'eau et de l'électricité. Aujourd'hui, « les Frigos » sont un haut lieu de la création artistique parisienne.
Toujours considérés comme une friche industrielle au regard des urbanistes, « les Frigos » faillirent disparaître dans le cadre du réaménagement de l'est parisien. Rachetés par la Ville de Paris, ils sont toujours menacés. Néanmoins, une association créée par ses occupants et par les riverains du quartier Tolbiac se bat tous les jours pour que ce bâtiment qui sort du commun soit conservé.